Avant-propos : Protéger sa navigation sous Firefox. (2024)
Voici un tutoriel sur la protection de la navigation web sous Firefox avec quelques modules complémentaires (page mise à jour régulièrement).
"Tu n'as rien à cacher" ? QR-Code de la page :
Translate locally with Firefox :
Dans une société fortement dépendante du pétrole, le déclin de la production de pétrole pourrait créer des chocs (Colin Campbell (géologue), dans Oil, smoke & mirrors). Afin de garder le contrôle sur les possibles mouvements de masse, les pouvoirs politiques auraient alors besoin d'une surveillance efficace...
Voici un tutoriel sur la protection de la navigation web sous Firefox avec quelques modules complémentaires (page mise à jour régulièrement).
Articles sur la page :
- Qu'en est-il de la surveillance de masse révélée par Edward Snowden ? ↩
- Snowden : Un bébé né depuis 2013 aura-t-il une vie privée ? ↩
- Une illustration pour interroger le "rien à cacher" ? ↩
- D'après Snowden, qu'est-ce qu'implique cette fameuse phrase "Si tu n'as rien à cacher, tu n'as rien à craindre", ou en anglais "nothing to hide, nothing to fear" ? ↩
- Peut-on parler de dystopie ? ↩
- Une chanson pour sensibiliser à la question de la vie privée ? ↩
- Qu'accepte-t-on chez Google ? ↩
- Un documentaire qui interroge la logique du "rien à cacher" à l’ère du Big Data. Vous pensez ne rien avoir à cacher ? ↩
- Comment les métadonnées permettent-elles de nous surveiller ? ↩
- Pourquoi arrêter d'utiliser les GAFA ? ↩
- Que penser de la réglementation sur la protection des données, les RGPD ? ↩
- Est-ce que les données de santé sont protégées en passant par une plateforme comme Doctolib ? ↩
- Doctolib : Le secret médical entre un médecin et son patient existe-t-il encore ? ↩
- La police utilise-t-elle un logiciel de reconnaissance faciale ? ↩
- Qu'est-ce que le capitalisme de surveillance ? ↩
- Quel bond en avant dans la surveillance, permettent les technologies de l'IA et de la reconnaissance faciale ? ↩
L'affaire Snowden - Les révélations d'Edward Snowden ont montré que les collectes massives d'informations par la NSA, concernant des citoyens du monde entier, dépassaient le cadre de la lutte nécessaire contre le terrorisme ou contre les autres risques géopolitiques (Par l'Express, publié le 01/07/2014).
Dans les vœux de Snowden en décembre 2013, rapporté par le Nouvel Obs, le lanceur d'alerte déclare que nous avons appris que nos gouvernements, travaillant de concert, ont mis en place un système de surveillance à l’échelle mondiale, pour surveiller chacun de nos faits et gestes. L’écrivain Britannique Georges Orwell nous a averti dans son livre “Big Brother” [roman 1984] des dangers qui pèsent sur nos données personnelles. Mais les moyens de surveillance décrits dans son livre : micro, caméras, la télé qui nous espionne, ne sont rien à côté des moyens disponibles aujourd’hui. Nous avons des “puces” dans nos poches qui nous suivent partout où l’on va. Pensez à ce que cela signifie pour la vie privée d’une personne normale. Un bébé qui naît aujourd’hui grandira sans la moindre idée de ce que “vie privée” peut bien vouloir dire. Ils ne sauront jamais ce que signifie avoir un moment à soi, une pensée sans qu’on l’enregistre ou qu’on l’analyse. Et c’est un grave problème. Car la vie privée est fondamentale.
Vidéo VostFr sur Dailymotion ou VO sur Invidious / Piped.
Cette illustration de Fiestoforo rappelle que l'exigence de vie privée ou de secret, ne semble pas déplacée, dès lors qu'il s'agit des affaires...
Choisir l'image avec la citation d'Edward Snowden en français ou en anglais
Dire que votre droit à la vie privée importe peu car vous n'avez rien à cacher, n'est pas différent de prétendre que votre liberté d'expression importe peu, car vous n'avez rien à dire.
Car même si vous n'utilisez pas vos droits aujourd'hui, d'autres en ont besoin. Cela revient à dire : je ne me soucie pas des autres.
Edward Snowden.
Arguing that you don’t care about the right to privacy because you have nothing to hide is no different than saying you don’t care about free speech because you have nothing to say.
Because even if you don't use your rights today, others need them. It's like saying : I don't care about other people.
Edward Snowden.
L'interview d'Edward Snowden fait par le Guardian en 2013, à Hong Kong, en anglais : Edward Snowden : the whistleblower behind the NSA surveillance revelations avec la vidéo de l'interview : NSA whistleblower Edward Snowden: 'I don't want to live in a society that does these sort of things'.
Un rappel du contexte historique est donné sur cette page, Révélations d’Edward Snowden sur le programme de surveillance de la NSA :
En juin 2013, plusieurs journaux révèlent les pratiques de surveillance de masse de la National Security Agency (NSA) : l’Agence nationale de sécurité américaine a mis en place un vaste programme de surveillance mondiale des communications téléphoniques et Internet. Ces révélations ont été permises par Edward Snowden, informaticien consultant de la NSA, ancien employé de la Central Intelligence Agency (CIA). [...] Ces documents sont rendus publics à partir du 6 juin 2013 dans les quotidiens britannique The Guardian et américain The Washington Post. Ils révèlent que la NSA surveille une grande partie des communications mondiales, qu’il s’agisse de celles des États ou celles des simples citoyens. Les documents fournis par Edward Snowden mettent notamment à jour le programme PRISM : il permet à la NSA d’accéder aux communications d’internautes étrangers se situant hors des États-Unis par le biais de différentes entreprises américaines d’Internet ou d’informatique, telles que Microsoft, Apple, Google, Yahoo !, Facebook ou Skype.
Dans ce documentaire de 2021, Julian Assange, le prix de la vérité, dans un passage de moins de 1 minute qui a été enregistré en 2013 à l'ambassade d'Équateur à Londres, le journaliste alertait ainsi :
« Les ingrédients essentiels d'une dystopie totalitaire transnationale sont désormais réunis. Le moteur, les roues et le chassis sont en place, la clé est sur le contact, il ne reste plus qu'a démarrer. En fait, cette réalité frappe déjà certaines personnes, Wikileaks étant l'un des exemples appliqués à un média »...
Pourquoi est-ce si important d'assurer la protection de nos données personnelles ? Après tout, les honnêtes citoyens ont-ils quelque chose à craindre des surveillances de masse ? Réponse en chanson !
La Parisienne Libérée ♫ - Rien à cacher, paroles en français et en anglais + les sous-titres avec la vidéo.
Billet de blog 1 février 2014 : Chansons avec Jérémie Zimmermann - Voici le film de notre entretien de documentation :
[Vidéo sur Framatube] Entretien avec Jérémie Zimmermann - la Parisienne Libérée →
[Vidéo] Lien alternatif (Invidious / Piped)
Chapitrage (liens sur Framatube) :
00'05 – le net neutre
07'20 – la maîtrise des technologies
12'01 – défendre nos libertés
24'06 – rien à cacher
35'54 – paranoïaque, moi ?
42'11 – la bulle bruxelloise
52'32 – datalove
Conférence très courte de 30 minutes de Julien Vaubourg, doctorant en informatique - (At Inria Grand Est MathC2+ (2014 & 2015), France, Nancy).
La vidéo est partagée, en décembre 2016, dans un article de Nexinpact.com qui traite du chiffrement des données, de ce que sont les méta-données, de la conscience à avoir face à des logiciels dits "propriétaires" tels que Google (Gmail, Google Forms, Google Maps, Google Photos, YouTube, Android, etc.), Facebook (Facebook Messenger, Whatsapp, Instagram, etc.)...
Cette conférence est à mettre en relation avec l'article sur le film "Nothing To Hide" de 2017, visible plus bas sur cette page, ainsi que l'article d'Amnesty International sur la surveillance intrusive exercée par Facebook et Google : un danger sans précédent pour les droits humains.
Nothing To Hide est un film documentaire dédié à la question de la surveillance de masse et à son acceptation dans la population. Vous pensez ne rien avoir à cacher ?...
NOTHING TO HIDE (86 min) interroge la vaste acceptation de la surveillance au sein de la population par l’argument « je n’ai rien à cacher ». A travers cinq protagonistes et une vingtaine d’intervenants (lanceurs d’alerte, hackers, juges, sociologues, victimes de la surveillance) le documentaire explore les implications d’une telle rhétorique à l’époque du tout-numérique et interroge ce modèle de société que nous contribuons chaque jour à façonner.
"Nothing to hide, nothing to fear" ou "Je ne risque rien, je n'ai rien à cacher" est le leitmotiv distillé généralement par les pouvoirs en place et largement relayé par les médias classiques, cependant :
« Dire que la vie privée ne vous intéresse pas parce que vous n'avez "rien à cacher", c'est comme dire que la liberté d'expression est inutile, parce que vous n'avez "rien à dire". » Edward Snowden
La logique du "rien à cacher" à l’ère du Big Data n’a encore jamais été interrogée. Éluder cette question nous empêche pourtant de répondre à une autre : quelle société sommes-nous en train de construire pour nous et les générations à venir ?
Ce film documentaire a été réalisé et produit par deux journalistes, l’un français, Marc Meillassoux, et l’autre allemand, Mihaela Gladovic. Quant à son financement, il a été possible grâce à une souscription en ligne à laquelle plus de 400 internautes ont participé.
Ci-contre, l'affiche du film, qui est aussi un lien vers la page Wikipédia du film : Film Nothing To Hide.
Film complet en anglais, sous-titré en français : PeerTube
Plus d'infos sur les logiciels libres dans l'encadré en haut à gauche.
Les métadonnées expliquées en patates (courte vidéo 5min, Le Monde) :
Google, c'est comme la cigarette : c'est votre choix mais il impacte les autres.
Google et Facebook ne conçoivent pas des outils, ils conçoivent des pièges. Ce sont des pièges car leur design est attractif pour rendre les utilisateurs addicts. Mais ce qu’ils font réellement c’est de l’élevage d’êtres humains. Si les utilisateurs en avaient conscience, ils seraient effrayés et sortiraient de ce système. C'est pourquoi ils attirent votre attention sur autre chose : le mignon petit Doodle du jour, par exemple.
Lire la suite de l'article sur l'ADN...
Sécurité : Selon le lanceur d’alerte, la loi européenne sur la protection des données est un "tigre de papier" tant que les amendes ne frappent pas les gros acteurs des nouvelles technologies.
"Le problème n'est pas la protection des données, mais la collecte de données", a-t-il déclaré.
Snowden s’exprimait via une liaison vidéo en provenance de Russie, où il vit maintenant après avoir divulgué des détails des programmes de surveillance secrets du gouvernement américain en 2013.
"Réglementer la protection des données suppose que la collecte de données était au départ appropriée, c’est-à-dire qu'elle ne représente ni une menace ni un danger, qu'il est correct d'espionner tout le monde, qu'il s'agisse de vos clients ou vos citoyens - tant qu’il n’y a pas de fuites et tant que vous seul contrôlez ce que vous avez volé à tout le monde ", a-t-il ajouté.
Snowden a déclaré que bien que le RGPD soit un "bon premier effort", la barre était déjà très basse: "Ce que je dis, c'est que ce n'est pas la solution, ce n'est pas l’Internet que nous voulons".
[...] "un tigre de papier qui nous donne une fausse impression de sécurité ", a-t-il déclaré.
[...] "Ce ne sont pas des données qui sont exploitées, ce sont des personnes qui sont exploitées. Ce ne sont pas des données et des réseaux qui sont influencés et manipulés, c'est vous."
Lire la suite de l'article sur Zdnet...
Read in english : GDPR is missing the point, says Edward Snowden....
Les données de santé dans le numérique, ou eSanté, sont des données très sensibles, ainsi que les fameuses métadonnées : sans rien savoir du bilan médical fait par un praticien de santé, les métadonnées enregistrent les praticiens consultés, avec quelle fréquence, en enchaînant quels spécialistes, etc. Ces métadonnées sont donc également très révélatrices d'un état de santé.
En rappelant que « les rendez-vous médicaux sont des données de santé, ceci a été réaffirmé par la CNIL et le Conseil National de l’Ordre des Médecins [...]. Les rendez-vous réalisés sur la plateforme Doctolib n’échappent donc pas à cette définition juridique »,
InterHop reprend point par point ce qui est à repréciser. En voici un extrait important :
« La société Doctolib pratique du chiffrement. Mais la donnée de santé n’est pas chiffrée sur tout son parcours.
Au sein de l’App Server les données sont à un moment accessibles en clair (Data Access). Or dans le cas de Doctolib, cet App Server est hébergé chez Amazon. »
De plus, un article de Siècle Digital révèle que Doctolib a transféré des données sensibles à Facebook et Outbrain, et qu'en plus, l’association allemande Digital Courage avait décerné à Doctolib le prix « Big Brother 2021 », pour la gestion trop peu transparente des données médicales des patients. (image↗)
Le collectif InterHop propose des alternatives e-Santé. Voici leurs projets :
Pour le soin : InterHop veut dégoogliser la santé numérique.
Avec notamment Toobib, un logiciel libre de prise de rendez-vous médical :
- Toobib, La plateforme web pour des services numériques éthiques en santé, avec la version pro, ToobibPro et une courte vidéo d'aperçu du logiciel à voir sur leur instance Peertube.
Ainsi titre RFI, et France Culture affirme que Doctolib déploie une IA pour capter et analyser les conversations patients-médecins !
Faisant de toute façon l'impasse sur les métadonnées (cf InterHop⤴), puisque ces journalistes et médias ne semblent poser que la question des "données" médicales, la totalité d'un dossier médical est effectivement de plus en plus exposé...
Le secret médical entre un médecin et son patient existe-t-il encore ?
Il est à noter que cet enregistrement par une IA doit obtenir une autorisation préalable du patient : est-ce suffisant, à l'ère des appareils hyper-connectés ?...
Très souvent, un argument est d'avancer que la surveillance des GAFAM ne dérange pas, car le seul impact serait une publicité ciblée, ce qui n'est pas perçu comme un réel danger. Or, cela va bien plus loin qu'une publicité intrusive...
Le livre L’Âge du capitalisme de surveillance, publié en 2022 et écrit par Shoshana Zuboff, universitaire, professeure émérite à la Harvard Business School, sociologue et femme de lettres américaine, rappelle que les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes… jusqu’à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place – à des fins strictement lucratives.
Durant une interview Vidéastes & Capitalisme de surveillance, Pouhiou de Framasoft, explique en quelques mots, en reprenant une image d'Aral Balkan, ce qu'est le capitalisme de surveillance, d'autant plus lorsqu'il s'agit de créateurs de contenu : vidéo Peertube, extrait d'environ 35 secondes de l'interview (lien alternatif : autre vidéo Peertube ou Invidious / Piped).
En 2015, les forces de l’ordre ont acquis, en secret, un logiciel d’analyse d’images de vidéosurveillance de la société israélienne Briefcam. Depuis huit ans, le ministère de l’intérieur dissimule le recours à cet outil qui permet l’emploi de la reconnaissance faciale.
L’option reconnaissance faciale activable en quelques clics
La popularité de Briefcam parmi les services de la police pourrait s’expliquer par l’utilisation hors de tout cadre légal d’une de ses fonctionnalités phares : la reconnaissance faciale. Celle-ci permet « de détecter, de suivre, d’extraire, de classer, de cataloguer » une personne en fonction de son visage, explique l’entreprise sur son site Internet. Et pour l’utiliser, rien de plus simple...
Lire la suite de l'article sur Disclose...
Nouvel article en avril 2024 : selon un rapport confidentiel que Disclose s’est procuré, [...] « La fonction de reconnaissance faciale est activée par défaut » sur Briefcam depuis la mise en place de la version 5.2 du logiciel… en 2018.
Le 30 octobre 2024, le média d'enquête affirme qu'Un rapport du ministère de l’intérieur publié en catimini, lundi 28 octobre, confirme les révélations de Disclose sur l’utilisation illégale par la police et la gendarmerie du logiciel Briefcam, entre 2015 et 2023. Cet outil qui permet la reconnaissance faciale a été désactivé juste après notre enquête. Une décision qui met fin, au moins temporairement, à l’une des plus graves atteintes à la vie privée en France ces dernières années.
Lire la suite de l'article sur Disclose...
Depuis quelques années, La Quadrature du Net, une association de défense et de promotion des droits et libertés sur Internet, fondée en 2008, publie plusieurs articles qui portent sur la technopolice, les technologies de surveillance au service des forces de l'ordre.
Voici un exemple d'article avec les J.O. de 2024 en France :
Paris 2024 : la France championne olympique de la technopolice
Les JO, un grand accélérateur de sécurité
Dans ce contexte de monomanie sécuritaire — dernier pouvoir d’un État réduit à son squelette régalien, et confiné dans un rôle d’orientation des fonds publics vers l’entreprise privée — les Jeux olympiques sont une aubaine : pouvoir légaliser des pratiques (policières), financer une économie (industrielle) et fabriquer de la sécurité.
Lire la suite de l'article sur La Quadrature du Net...
Voici un autre exemple d'article concernant les J.O. de 2024 en France, avec comme thème la vidéosurveillance algorithmique (VSA) :
VSA et Jeux Olympiques : Coup d’envoi pour les entreprises de surveillance
Un marché juteux
Rappelez-vous : le 17 mai 2023, le Conseil constitutionnel validait le cadre législatif permettant à la police d’utiliser la vidéosurveillance algorithmique (VSA) en temps réel, après plusieurs mois de bataille législative en plein mouvement des retraites. Depuis, que s’est-il passé ?
Lire la suite de l'article sur La Quadrature du Net...
Fin mai 2024, Amnesty International lance une pétition et une vidéo choc :
En France, le recours aux technologies de surveillance se multiplie. La prochaine étape, la reconnaissance faciale ? L'inquiétude est réelle.
A l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la France a légalisé la vidéosurveillance algorithmique.
Lire la suite de l'article sur Amnesty International...